Jihadistes étrangers: l’UE veut « criminaliser » les voyages à fins terroristes
La Commission européenne a adopté mercredi un paquet de mesures visant à renforcer la lutte antiterroriste et la contrebande d’armes et d’explosifs, qui prévoit en particulier de « criminaliser » les projets de voyages à l’étranger, comme en Syrie, ayant pour but de préparer ou commettre des attentats, selon un communiqué.
Des milliers de combattants jihadistes étrangers ont rejoint les rangs de la puissante organisation Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak.
"La Commission est déterminée à faire tout ce qu’elle peut pour aider les Etats membres à répondre et à vaincre la menace terroriste", a commenté son vice-président Frans Timmermans.
"L’augmentation du nombre de ressortissants européens voyageant à l’étranger pour devenir des +combattants étrangers+ signifie qu’une mise à jour du cadre (judiciaire) de l’UE sur les infractions terroristes est nécessaire pour assurer une réponse commune", a souligné M. Timmermans.
Le second volet est un "Plan d’action" destiné à intensifier la lutte contre le marché noir des armes à feu et des explosifs par des organisations criminelles ou terroristes via le contrôle renforcé de leur possession et de leur importation dans l’Union européenne.
La Commission européenne avait déjà adopté le mois dernier une série de propositions législatives pour renforcer le contrôle des armes à feu, en soulignant l’urgence de nouvelles règles dans le contexte de la menace terroriste planant sur l’Europe.
Elle projette notamment d’interdire certaines armes à feu semi-automatiques, dont la détention ne serait plus autorisée à titre privé, même si elles ont été désactivées. De nouvelles règles communes de marquage des armes dans l’UE sont aussi proposées pour améliorer la traçabilité.