Les Comités de résistance populaires, force loyale au président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi, se sont emparés de plusieurs secteurs stratégiques dans le centre de Taëz, troisième ville du Yémen, selon des responsables militaires.
Les rebelles contrôlent toujours cependant les entrées de Taëz, notamment celle à l’est qui mène à la capitale Sanaa, selon ces mêmes sources.
Les responsables ont fait état de violents combats autour du palais présidentiel et du camp des forces de sécurité, situé non loin et tenu par les rebelles.
Rachad al-Charaabi, porte-parole des Comités de résistance populaires à Taëz, a confirmé les affrontements, faisant état de la mort de 10 rebelles et de quatre combattants loyalistes ces dernières 24 heures.
Ce bilan ne pouvait cependant être confirmé par l’AFP de sources indépendantes.
Les forces loyalistes ont notamment repris le quartier général des services de renseignement ainsi que la plus grande hauteur ayant vue sur la ville, le Jabal Sabr, a indiqué M. Charaabi à l’AFP.
Les avions de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite, qui aident depuis mars les forces progouvernementales avec des frappes aériennes contre les rebelles, ont mené plusieurs raids à Taëz dimanche matin, selon des témoins.
Vendredi, les forces loyalistes avaient déjà repris le contrôle de plusieurs bâtiments tenus jusque là par les rebelles dans cette ville, notamment le quartier général de la défense civile, selon le site gouvernemental Sabawa.net.
Le président Hadi avait promis jeudi que Taëz serait bientôt libérée.
Depuis la mi-juillet, les forces loyalistes ont repris aux rebelles cinq provinces du sud, en premier lieu celle d’Aden, deuxième ville du pays.
Les rebelles chiites zaïdites, originaires du nord du Yémen et soutenus par l’Iran, ont pris depuis l’année dernière le contrôle de larges portions du pays.
Pour stopper la progression des rebelles qui avançaient dans le sud du Yémen, l’Arabie saoudite voisine a pris en mars la tête d’une coalition qui, en plus des frappes aériennes, envoie armes et conseillers militaires sur le terrain pour épauler les forces loyalistes.
Le conflit au Yémen a fait depuis mars près de 4.400 morts et des milliers de blessés, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).