Le patrouilleur Denaro de la Guardia di Finanza (police des finances) a accosté au petit matin dans le port sicilien, après avoir secouru ces clandestins, parmi lesquels trois femmes, à quelque 40 km au large des côtes libyennes.
Ils se trouvaient sur deux canots pneumatiques à la dérive, longs de 14 mètres chacun, entassés au milieu des bidons d’essence.
Alors qu’un sommet de l’Union européenne se réunit ce jeudi pour débattre des mesures contre les trafiquants de migrants en Libye, après le naufrage d’un chalutier qui a fait quelque 800 morts, le ministère italien de l’Intérieur table sur quelque 5.000 arrivées en moyenne par semaine d’ici septembre sur les côtes italiennes, selon un rapport publié par les médias.
Si ce chiffre se confirmait, cela signifierait quelque 200.000 arrivées pour 2015 en Italie.
Le préfet chargé de l’immigration au ministère, Mario Morcone, cité par le quotidien Il Messaggero, a affirmé que l’Italie a actuellement la charge d’accueillir 81.000 personnes, dont 13.000 mineurs non accompagnés, qui doivent être répartis entre les régions.
Du côté de l’Eglise catholique, des voix critiques s’élèvent contre le projet envisagé par l’Union européenne de faire couler les bateaux. Mgr Giancarlo Perego, de la Fondation Migrantes de l’épiscopat, l’a jugé "absurde". "Il faudrait plutôt créer une opération de contrôle jusqu’aux côtes libyennes, pour sauvegarder avant tout la vie des personnes".
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