Le Maroc prend officiellement la présidence de la COP 22
La présidente de la Cop 21 et ministre française de l’Écologie, Ségolène Royal, a passé le relais à son homologue marocain, Saleheddine Mezouar, ce lundi. Les deux ministres ont appelé à un engagement pour l’Afrique, qui sera au cœur de la conférence de Marrakech.
Quelque 192 États ont signé l’accord de Paris, dont 100 l’ont déjà ratifié, a souligné la présidente de la COP21. « Nous avons tous ensemble rendu possible ce que l’on disait impossible », a t-elle déclaré, incitant néanmoins les pays n’ayant pas encore ratifié l’accord à le faire d’ici la fin de l’année.
Une Afrique vulnérable
La Cop 22 doit être celle de l’Afrique, en particulier concernant la prise en compte des enjeux de la mobilisation des financements et des transferts de technologies. L’Afrique est le continent qui subit le plus le changement climatique sans en être responsable. Quelque 700 millions d’Africains n’ont pas même accès à l’électricité.
Dans son allocution, le nouveau président de la Cop 22, Salaheddine Mezouar, a encouragé le monde à maintenir « l’esprit de Paris », la mobilisation sans précédent qui a accompagné le pacte adopté fin 2015. Il a aussi fait appel à notre conscience et à « notre responsabilité collective » pour répondre aux besoins des plus vulnérables. « Ce qui est en jeu, ça n’est pas seulement le changement climatique, mais aussi une question de civilisation et de développement économique », a-t-il souligné.
Afin d’engager concrètement les dix milliards de dollars promis aux pays africains à la Cop 21, dans le cadre de l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables, un sommet des chefs d’États du continent aura lieu le 16 novembre, pendant la Cop 22, a indiqué Ségolène Royal.