Les Colombiens aux urnes pour entériner l’accord de paix
L’accord de paix signé entre le gouvernement colombien et les rebelles marxistes des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) est soumis ce dimanche à référendum, ultime étape d’un processus qui doit mettre fin à un demi-siècle de conflit armé.
L’accord négocié pendant quatre ans à La Havane prévoit la démobilisation des Farc et leur transformation en un parti politique à même de lutter dans les urnes et non plus sur le champ de bataille comme elles l’ont fait depuis 1964. En retour, les futurs ex-rebelles, qui ne seraient plus que 7.000, acceptent de déposer les armes.
Selon un sondage Ipsos publié au lendemain de la signature, deux électeurs colombiens sur trois s’apprêteraient à voter en faveur du texte. Mais pour être validé, l’accord doit être entériné par au moins 13 % des 33 millions de Colombiens inscrits sur les listes électorales. Selon le sondage, le quorum serait atteint avec 56 % de votants.
L’ancien président colombien Alvaro Uribe, dans l’opposition, fait campagne pour le "non", estimant que les guérilléros doivent être jugés pour leurs crimes et ne jamais pouvoir briguer de sièges au Parlement.
L’accord prévoit au contraire que les Farc pourront présenter un candidat aux élections présidentielle et législatives de 2018 et sont en outre assurées de disposer de dix sièges de parlementaires non élus jusqu’en 2026.