Cette baisse "des primes et privilèges" et de la quantité de carburant allouée équivaut à 1.000 dinars par mois — 400 euros — pour chaque ministre et secrétaire d’Etat (une quarantaine en tout), a indiqué l’exécutif dans un communiqué.
Cette mesure a été approuvée par l’ensemble du cabinet "dans le cadre de la solidarité des membres du gouvernement d’union nationale avec la Tunisie", poursuit-il.
Cette baisse des rémunérations doit entrer en vigueur "immédiatement" et concernera aussi M. Chahed, a précisé l’un de ses proches à l’AFP.
Le nouveau gouvernement a pris ses fonctions fin août. Son chef a appelé à la mobilisation et prédit des "sacrifices" à venir face aux lourds défis économiques et sociaux du pays, en difficulté depuis la révolution qui a emporté la dictature de Zine El Abidine Ben Ali en 2011.
Le taux de chômage reste très élevé, plus de 15%, surtout chez les jeunes, et la croissance n’a été que de 0,8% en 2015.
"Si rien ne change d’ici 2017, nous procèderons à une politique d’austérité", a prévenu M. Chahed.
Plus jeune chef de gouvernement tunisien depuis l’indépendance en 1956, il a aussi indiqué devant le Parlement que ses ministres publieraient une déclaration de patrimoine.
Selon une source proche de M. Chahed, cette publication doit intervenir en milieu de semaine prochaine.
(AFP)