Erdogan promet « d’épurer » les institutions de l’Etat du « virus » des Gülenistes
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis, dimanche à Istanbul, de poursuivre la lutte contre les proches du mouvement « Hizmet » (Service) de l’érudit Fethullah Gülen et « d’épurer » toutes les institutions de l’Etat de ce « virus ».
La volonté du peuple a déjoué ce putsch mené par un "groupe terroriste" dirigé par Gülen, a-t-il affirmé lors d’une cérémonie de funérailles de personnes tuées lors de cette tentative de coup d’Etat, indiquant que ce groupe a "détruit" les forces armées. Il a réitéré son appel à ses partisans à rester mobilisés et à continuer à occuper les places publiques, estimant que l’affaire du putsch manqué ne serait pas réglée en quelques heures.
Près de 6.000 personnes ont été déjà placées en garde à vue dont quelque 3.000 militaire, des soldats ordinaires et des officiers supérieurs dont une dizaine de généraux, et 2.745 juges et procureurs pour tentative de putsch.
Les putschistes, "une minorité au sein de l’armée, recevront la réponse adéquate quelque soit leur appartenance" et paieront le prix de "leur trahison", a affirmé, samedi le président turc.
Ce soulèvement offre "l’occasion d’assainir l’armée", a ajouté le chef de l’Etat qui a annoncé qu’une "large campagne d’arrestations est en cours au sein de cette institution et touchera aussi des officiers supérieurs".
"Hizmet" de l’érudit Fethullah Gulen, ancien allié de M. Erdogan, est accusé par le pouvoir d’avoir constitué une structure parallèle au sein de la police et de la justice pour manipuler une enquête sur présumée corruption en décembre 2013 ayant ciblé notamment le Premier ministre à l’époque et actuel chef de l’Etat et son entourage et d’avoir tenté de renverser le gouvernement.
Le président Erdogan a réclamé à Washington l’extradition de Gülen qui vit en exil volontaire en Pennsylvanie (USA) depuis 1999.