Un ex-général saoudien en visite en Israël
Un ex-général saoudien a rencontré en Israël le directeur général du ministère des Affaires étrangères, a indiqué dimanche le ministère israélien alors que le royaume saoudien et l’Etat hébreu n’entretiennent pas de relations diplomatiques.
Au cours de sa visite de plusieurs jours, l’ex-général saoudien Anwar Eshki a rencontré Dore Gold, un proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu, dans un hôtel de Jérusalem-Ouest, la partie israélienne de la Ville sainte, a affirmé un porte-parole du ministère à l’AFP.
Selon les médias israéliens, M. Eshki, qui dirige le Middle East Center for Strategic and Legal Studies dans la ville saoudienne de Jeddah, a également rencontré le général Yoav Mordechaï, qui dirige le Cogat, l’organe du ministère de la Défense israélien en charge des Territoires palestiniens occupés.
L’officier à la retraite a évoqué à la radio militaire israélienne le processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis des années, et plaidé pour l’application de l’initiative de paix arabe.
Cette initiative de paix est en fait un plan saoudien proposant la normalisation des relations entre Israël et l’ensemble des pays arabes en échange de la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, du retrait israélien du Golan syrien occupé et du règlement de la question des réfugiés palestiniens.
"La paix ne viendra pas des pays arabes, mais des Palestiniens et de l’application de l’initiative de paix arabe", a-t-il dit.
Interrogé sur une éventuelle coopération entre les services de sécurité d’Israël et de l’Arabie saoudite, l’ex-général a affirmé: "à ma connaissance, il n’y pas de coopération dans la lutte contre le terrorisme" entre les deux pays.
"Sur le terrorisme, nous partageons les mêmes idées, mais nous différons sur la solution", a-t-il ajouté selon la radio. "Le conflit israélo-palestinien n’est pas à l’origine du terrorisme, mais il offre un terrain fertile pour les conflits dans la région".
M. Eshki a également rencontré en Cisjordanie, territoire palestinien occupée depuis près de 50 ans par Israël, quatre députés d’opposition, de la gauche israélienne, qui soutiennent publiquement l’initiative de paix arabe, a rapporté dans un communiqué l’un d’eux, le député arabe israélien Issawi Freij.
AFP