L’UE suit de près les cas de violations des droits de l’homme en Algérie (Mogherini)
L’Union européenne (UE) suit de près les cas de violations des droits de l’homme en Algérie, notamment la situation qui prévaut à Ghardaia, a souligné Federica Mogherini, Haute représentante de l’UE pour les Affaires extérieures et la politique de sécurité.
Source MAP
Le député européen Jordi Sebastià avait interpelé Mme Mogherini sur les violations des droits de l’homme commises à l’encontre de la population mozabite et les cas de tortures et mauvais traitements signalés parmi les défenseurs des droits humains algériens.
La situation des droits de l’homme en Algérie suscite de nombreuses inquiétudes au niveau européen. Le Parlement européen avait adopté en avril 2015 une résolution qui exprimait l’inquiétude de l’Europe quant aux violations des droits de l’homme en Algérie. Le réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme Euromed droits avait, dans un rapport commémoratif de cette résolution rendu public en avril dernier, tiré la sonnette d’alarme quant à la détérioration de la situation dans ce pays, appelant l’UE à prendre des mesures concrètes pour appliquer les recommandions de la résolution du parlement européen.
Dans sa résolution, le parlement européenne appelle instamment les autorités algériennes à « mettre fin à toutes les formes de harcèlement et d’intimidation à l’encontre des militants pour le droit au travail et des défenseurs des droits de l’homme, y compris au niveau judiciaire », à «garantir le droit à un procès équitable et à assurer au moins la garantie du droit à la défense de tous les détenus, dont les défenseurs des droits de l’homme et les militants pour le droit au travail » et à « protéger le droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ».
La résolution appelle d’autre part l’Union européenne «à s’assurer de l’existence d’une politique européenne claire à l’égard de l’Algérie, qui repose sur des principes et s’attaque aux violations graves des droits de l’homme observées actuellement ». Elle déplore « l’absence de dialogue substantiel structuré sur les droits de l’homme entre l’Union européenne et l’Algérie ».