"Le chef d’état-major, le général Gadi Eisenkot a ordonné que les soldats portent leurs armes même en dehors de leurs service" en rentrant chez eux pour des permissions, par exemple, a affirmé une porte-parole militaire à l’AFP.
Cette décision a été prise à la suite de la polémique provoquée par la mort jeudi dernier d’un soldat en permission qui a été tué à coups de couteau lorsqu’il faisait ses courses par deux Palestiniens dans une zone commerciale israélienne en Cisjordanie occupée.
Son épouse a ensuite raconté aux médias que son mari avait demandé à ses supérieurs d’emporter son arme pour se protéger, mais que ses supérieurs avaient refusé. Le soldat avait été contraint de déposer son arme dans l’armurerie de sa base. Le couple résidait dans la colonie israélienne de Maale Mikhmas proche du lieu de l’attaque.
Ce témoignage avait provoqué une vive polémique dans les médias dont la plupart avaient critiqué le fait que l’immense majorité des soldats en permission revenaient chez eux désarmés et ne pouvaient pas se défendre ou intervenir en cas d’attaques de Palestiniens.
Jusqu’à présent, les soldats n’étaient pas autorisés à emporter leurs armes de crainte qu’elles ne soient volées ou utilisées pour commettre des suicides.
Depuis le début de la vague de violence actuelle il y a près de cinq mois, 176 Palestiniens et 27 Israéliens ont été tués, ainsi qu’un Erythréen, un Américain et un Soudanais, selon un décompte de l’AFP. La plupart des Palestiniens tués sont les auteurs ou auteurs présumés d’attaques contre des Israéliens, commises dans leur très grande majorité à l’arme blanche.