"Toute présence de forces militaires a besoin d’être réglementée par un cadre juridique, à l’élaboration duquel nous nous attelons", a dit le ministre dans une déclaration à la radio régionale Jawhara FM, basée dans la ville de Sousse.
La future législation porte aussi sur l’accostage des navires de guerre en Tunisie et l’envoi par "des pays frères ou amis" d’experts pour "aider à la formation de l’armée ou des services de sécurité", a ajouté M. Horchani, qui n’a pas fixé de date pour la présentation du projet de loi devant le Parlement.
En début mars, M. Horchani a confirmé les informations sur des discussions avec l’Allemagne pour la formation des forces de sécurité et de l’armée libyennes sur le territoire tunisien.
"Nous avons été sollicités par l’Allemagne et sommes d’accord sur le principe", avait-il assuré dans une déclaration à l’agence TAP, notant qu’il s’agit d’une des formes de la participation tunisienne à la reconstruction de la Libye.
A propos du contrôle des frontières terrestres et maritimes avec la Libye, le ministre tunisien a précisé à "Jawhara FM" que la sécurisation de cette zone sera parachevée avec le déploiement de drones dans le cadre d’accords avec "des pays frères et amis".
Les mesures "exceptionnelles" prises par la Tunisie, notamment la construction d’un mur de sable, "ne devraient pas altérer les rapports historiques entre les deux peuples", a-t-il considéré.
Mercredi dernier, un groupe armé s’est infiltré du côté libyen avant d’être encerclé dans la région de Ben Guerdane par les forces de sécurité tunisiennes, qui ont abattu cinq de ses membres.
Les autorités tunisiennes nourrissent de vives préoccupations quant aux risques de détérioration de la situation sécuritaire dans le pays voisin, dans le cas d’une intervention militaire occidentale.(