Il multiplie les interviews aux médias espagnols. En début de semaine, il était à Barcelone, puis à Madrid. Il a rencontré le roi, le chef de file socialiste catalan Miquel Iceta et des entrepreneurs. Samedi à l’aube il quittait à nouveau Paris pour la Catalogne, pour une vraie journée de politique en campagne: petit déjeuner-colloque, débat sur l’Europe et rencontre avec une association anti-indépendantiste le soir.
Il soutient des candidats de partis opposés à la sécession: le Parti socialiste, mais aussi le Parti populaire de Mariano Rajoy (droite) et le libéral Ciudadanos, fer de lance de la lutte contre les séparatistes.
"Je fais campagne pour la Catalogne, l’Espagne, l’Europe", répond-il quand on lui demande de quel côté il se place.
L’ancien chef du gouvernement (2014-2016), né espagnol mais naturalisé français, aime rappeler qu’il a grandi à Barcelone où il a même participé à une manifestation pour défendre l’autonomie catalane, "en 1976 ou 77", alors que l’Espagne découvrait la démocratie, après la mort du dictateur Francisco Franco.
"Je viens ici bien sûr avec ces racines qui sont celles de ma famille, mais je viens d’abord comme Français et d’abord comme Européen", a-t-il confié à l’AFPTV samedi.
"J’interviens car il y a un Etat démocratique (…) et je considère que le séparatisme aurait des conséquences majeures pour l’Espagne et l’Europe".
En France, le député Manuel Valls avait annoncé en juin qu’il quittait le Parti socialiste et affiche son soutien au mouvement du président Emmanuel Macron, La République en marche (LREM).
Il siège comme député apparenté du groupe LREM. Depuis quelques mois, il multiplie les voyages à l’étranger.