Mme Azoulay avait été élue à ce poste par le Conseil exécutif de l’UNESCO le 13 octobre dernier. Elle avait obtenu alors 30 voix sur les 58 que compte le Conseil exécutif, contre 28 voix pour son rival, le qatari Hamad bin Abdulaziz Al-Kawari.
Femme énergique, déterminée et engagée, Mme Audrey Azoulay, dont l’entrée en fonction aura lieu le 15 novembre, imprimera sans nul doute son empreinte dans la marche d’une organisation qu’elle veut revitaliser et renforcer.
Ministre de la Culture et de la Communication dans le gouvernement français entre février 2016 et mai 2017, Mme Azoulay affiche un brillant parcours académique : diplômée de l’Ecole nationale d’administration – promotion «Averroès» 1998 – 2000 et titulaire d’un diplôme de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (1996) et d’un Master of Business Administration – Lancaster University, Grande-Bretagne, 1993.
Ce parcours et sa réussite dans tous les domaines où elle a versé sont incontestablement des atouts majeurs pour réussir sa mission au sommet de la hiérarchie de l’UNESCO, comme le sont ceux liés à la diversité dont elle se revendique et au double legs franco-marocain dont elle est l’héritière.
«Je puise ma force dans mon histoire personnelle, dans ma relation au Maroc, au Monde arabe et à l’Afrique. J’ai été bercée par les muezzins comme par les cloches de Montparnasse et les chants des synagogues. Je compte mettre cette diversité au service de mon action», avait-elle affirmé à l’hebdomadaire «Jeune Afrique» lors de sa campagne pour la Direction générale de l’UNESCO.
«Le Maroc est un pays de cœur et de référence, des valeurs et des saveurs, de la musique. J’y étais très enracinée, je ne parlais pas arabe. C’est une richesse d’identité, ce que permet parfaitement la France», avait dit également Audrey Azoulay citée par le journal «Libération».
Mme Azoulay succède à la Bulgare Irina Bokova qui a assuré deux mandats de quatre ans à la tête de l’Organisation onusienne.