La justice française accepte la remise temporaire de Abdeslam pour un procès à Bruxelles
La justice française a validé « le principe de la remise temporaire » à la Belgique de Salah Abdeslam, seul survivant des commandos jihadistes des attentats de Paris, qui doit être jugé en décembre à Bruxelles dans une autre affaire, a-t-on appris lundi de source proche du dossier.
Cette décision permet l’exécution du mandat d’arrêt européen émis le 19 octobre par le tribunal de Bruxelles qui demandait la remise de Salah Abdeslam en vue de sa première comparution depuis les attentats de Paris de novembre 2015 (130 morts).
Le GIGN, unité d’intervention d’élite de la gendarmerie française, et la police belge se répartiront la tâche du transfert quotidien, sous haute sécurité, du détenu entre une prison française et Bruxelles, a indiqué à l’AFP une autre source proche du dossier.
Si les discussions se poursuivent entre Paris et Bruxelles quant aux modalités précises du transfèrement, un accord semble se dessiner pour une incarcération provisoire du détenu, le temps du procès, dans une prison du nord de la France.
"Rien n’est acté, les discussions sont toujours en cours, plusieurs pistes sont envisagées", a souligné de son côte la direction de l’administration pénitentiaire.
Au coeur du procès, qui doit se tenir du 18 au 22 décembre, la fusillade avec des policiers survenue à Bruxelles le 15 mars 2016 dans une planque qui abritait Salah Abdeslam, trois jours avant son arrestation dans la capitale belge, au terme de quatre mois de cavale.
Contre toute attente, le suspect-clé des attentats parisiens, qui reste silencieux face aux juges français, a souhaité comparaître. Il devra répondre avec un complice, Sofiane Ayari, arrêté en même temps que lui, de "tentative d’assassinat dans un contexte terroriste sur plusieurs policiers". (afp)