"Je trouve ça d’un mépris incroyable. Les fainéants, ce sont ceux qui vivent de la rente, les rentiers, ce sont ceux qui n’ont pas besoin de travailler pour gagner leur vie. Et beaucoup de rentiers ont choisi Emmanuel Macron comme leur champion", a-t-il déclaré à quelques journalistes à son arrivée à la réunion de rentrée de son mouvement.
Emmanuel Macron "aime la Grèce, mais en Grèce, on parle d’hubris, c’est la démesure et je pense que c’est qui le menace", a ajouté Benoît Hamon, dans une allusion au cadre des propos présidentiels, vendredi à Athènes.
Pour cet ex-ministre, "ce n’est pas bien et pas correct et surtout très insultant pour beaucoup de Français, ce n’est pas tellement digne d’un président de la République".
Emmanuel Macron, qui a déclaré vendredi à Athènes "assumer" ses propos polémiques tenus fin août sur la France qui "n’est pas un pays qui se réforme", a promis d’être "d’une détermination absolue". "Et je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes", a conclu le président français devant la communauté française.
Ces propos, sans évoquer de cibles spécifiques, ont suscité de vives réactions.
Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a affirmé dimanche qu’Emmanuel Macron, en assurant qu’il ne cèderait rien aux "fainéants", visait "la posture de la fainéantise" de "ceux qui n’ont pas eu le courage de faire les réformes nécessaires".
"Il a parlé des trente dernières années: François Hollande, Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac ont su réformer sur certains sujets, mais n’ont jamais été assez loin parce qu’il fallait un courage, il fallait prendre un risque", a ajouté le porte-parole.
AFP