"Tout le littoral (mauritanien) est classé jaune (vigilance renforcée, ndlr). D’autres zones qui étaient classées rouge (formellement déconseillées) sont placées en zones orange (déconseillées sauf impératif) et les voyageurs peuvent y aller avec précaution", a affirmé le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault lors d’un point de presse.
"Les touristes peuvent aller dans ces zones avec des voyagistes, donc en groupe, de façon organisée", a indiqué M. Ayrault, ajoutant que cela était maintenant possible grâce à "l’effort consenti par la Mauritanie au plan de la sécurité".
En Mauritanie, les zones touristiques, essentiellement dans le nord et le sud-est du pays, frontalier du Mali, étaient classées rouge par Paris, qui recommandait à ses ressortissants de les éviter.
L’essentiel des touristes qui viennent dans le pays sont français ou prennent des circuits touristiques français.
Des régions prisées des touristes dont Atar, Chinguitty et Wadane (centre-nord), viennent de passer en zone orange, a précisé le ministre français, arrivé jeudi à Nouakchott pour une visite devant ensuite le mener vendredi au Mali, selon un programme officiel.
Les restrictions sur les voyages de touristes en Mauritanie, après des attaques et enlèvements ayant notamment visé des Occidentaux ces dernières années, ont durement frappé l’économie de ce pays, en partie dépendante du tourisme et dont le territoire est en grande partie désertique.
Les autorités mauritaniennes ont ensuite combattu avec succès les auteurs ou projets d’attaques sur leur sol, selon des spécialistes.
M. Ayrault a par ailleurs annoncé la visite à Paris "la semaine prochaine" du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Les deux hommes ont discuté de "toutes les questions concernant la région" du Sahel, a-t-il affirmé.
Le ministre français a visité le siège à Nouakchott du G5-Sahel, une organisation réunissant Mauritanie, Mali, Burkina, Niger et Tchad, qui traduit, selon lui, la "volonté des pays africains de se donner les moyens de leur défense".
La France apporte à cet ensemble "l’appui politique et diplomatique nécessaire mais aussi s’emploie à contribuer à ce que l’Union européenne lui accorde soutien matériel et financier", a dit M. Ayrault.
Avec AFP