EDF valide sous conditions la fermeture de la plus vielle centrale nucléaire de France
Le conseil d’administration du groupe Electricité de France (EDF) a validé, jeudi la fermeture de la plus vieille centrale nucléaire de France Fessenheim (nord-est), mais sous des conditions qui ne permettront pas au gouvernement de signer le décret avant la fin de l’actuel mandat présidentiel.
La ministre française de l’Ecologie Ségolène Royal a salué cette décision malgré le nouveau délai obtenu par le groupe EDF.
"C’est enfin une bonne décision qui est prise dans la mesure où le caractère irréversible et inéluctable de la fermeture est explicitement acté dans la décision", a affirmé la ministre, assurant que cette décision sera actée juridiquement dans les prochains jours.
La Confédération générale du Travail (CGT) avait affirmé, un peu plus tôt, que la fermeture de la centrale n’avait pas été approuvée, évoquant dans un communiqué une "victoire pour les salariés".
"Malgré la pression folle mise par l’Elysée et par la ministre de l’écologie sur les administrateurs indépendants, ceux-ci ont rempli leur mandat qui est de préserver l’intérêt de l’entreprise", a indiqué le syndicat.
Pour sa part, le ministre de l’Économie et des Finances Michel Sapin a considéré qu’"il n’était pas envisageable qu’EDF, entreprise publique à plus de 80 pc et que l’État vient de recapitaliser, ne soit pas alignée avec la volonté gouvernementale".
Le président français François Hollande avait promis, en 2012, la fermeture de Fessenheim avant la fin de son mandat. Mais ses détracteurs conditionnent l’arrêt de la centrale à la mise en service de Flamanville 3, en 2018, pour respecter le plafond de la capacité de production nucléaire inscrite dans la loi de transition énergétique en France.