L’audit révèle que les plannings de la compagnie réduisaient le temps de repos de l’équipage, compromettant ainsi la concentration et les temps de réaction des pilotes du vol 2283. Ces manquements, combinés à d’autres facteurs techniques et opérationnels encore à l’étude, auraient contribué à la tragédie.
Le rapport souligne en outre que Voepass ne contrôlait pas efficacement la durée de travail de ses employés, ne respectait pas les périodes minimales de repos prévues par la loi régissant le travail des pilotes et violait plusieurs clauses de la convention collective relatives à la prévention de la fatigue.
Les inspecteurs ont dressé dix procès-verbaux d’infraction, assortis d’amendes totalisant près de 140.000 dollars. La compagnie a également été notifiée pour ne pas avoir versé environ 188.000 dollars au Fonds de garantie des travailleurs.
Placée en redressement judiciaire depuis avril 2025, Voepass avait vu sa certification d’exploitation annulée par l’Agence nationale de l’aviation civile en juin, après une suspension de ses vols dès mars.
L’accident s’était produit le 9 août 2024 dans une zone résidentielle près de Sao Paulo (sud-est), marquant la pire tragédie aérienne sur le sol brésilien en dix-sept ans. Les 58 passagers et les quatre membres d’équipage du vol reliant Cascavel (sud) à Sao Paulo avaient tous péri.
Fondée en 1995 sous le nom de Passaredo Linhas Aéreas, Voepass figurait parmi les principales compagnies opérant des vols intérieurs de courte distance au Brésil.
