À l’issue d’une réunion rassemblant plusieurs responsables du secteur agricole et de l’eau, le ministère de l’Agriculture tunisien a décidé de mettre en place un plan assurant l’approvisionnement en eau potable et de renforcer le contrôle pour garantir le respect de la décision interdisant certains usages des eaux à travers l’instauration de mesures restrictives contre les contrevenants.
Selon un communiqué du ministère, les participants à cette réunion ont appelé à l’élaboration d’un plan d’action pour mettre fin au raccordement anarchique au réseau d’eau d’irrigation et réexaminer la situation des groupements hydrauliques.
Ils ont également envisagé d’élaborer un tableau de bord fixant le calendrier de raccordement des puits programmés aux réseaux d’eau potable, tout en fixant le coût et le nombre de puits concernés.
Le ministère a décidé récemment de prolonger les mesures de rationnement de l’eau dans le pays, instaurées fin mars dernier pour faire face à un stress hydrique alarmant.
Les mesures portant sur l’instauration d’un système de quotas conjoncturel et l’interdiction de certains usages de l’eau, sont maintenues jusqu’à nouvel ordre, dans le sillage d’une sécheresse persistante et la chute des réserves en eau des barrages.
La Tunisie connaît sa cinquième année consécutive de sécheresse qui frappe encore plus durement que d’habitude des régions semi-arides comme Kasserine (centre-ouest) et Gabès (sud) mais aussi le nord-ouest au climat plus tempéré, considéré comme le grenier à blé du pays.
D’après les derniers chiffres officiels, les réserves en eau des barrages ont baissé de 25,5% par rapport à la moyenne des 3 dernières années, avec un taux général de remplissage ne dépassant pas les 27% à la date du 14 septembre dernier.