Kampala exprime sa « déception » après les sanctions de Washington contre le chef du renseignement militaire
Le Trésor américain a annoncé mardi des sanctions contre le patron du renseignement militaire ougandais, le général de division Abel Kandiho, en raison de son implication présumée et de celle de ses services dans de graves violations des droits de l’homme, notamment des passages à tabac, des agressions sexuelles et des électrocutions.
« Des personnes (…) ont été soumises à des passages à tabac horribles et à d’autres actes flagrants de la part de responsables, notamment des agressions sexuelles et des électrocutions, qui ont souvent entraîné des blessures importantes à long terme, voire la mort », indique le communiqué des États-Unis.
Ripostant aux sanctions, l’armée ougandaise s’est déclarée « déçue qu’une telle décision puisse être prise par un pays que nous considérons comme ami, partenaire et grand allié, sans procédure régulière et au mépris total du principe de procès équitable ».
L’armée a ajouté qu’elle « demanderait des éclaircissements » aux autorités américaines sur cette question.
Des militants des droits de l’homme avaient précédemment accusé les services de renseignement militaires d’exactions contre des membres de l’opposition, notamment des disparitions forcées.