« Les participants ont répondu à un nouvel appel humanitaire de 357 millions de dollars des Nations Unies pour les douze mois à venir, en faisant état d’aides financières de l’ordre de 370 millions de dollars, auxquelles s’ajoutent des aides en nature substantielles », ont souligné les co-présidents de la Conférence.
« Il s’agit en particulier de répondre aux besoins les plus urgents dans les secteurs de la sécurité alimentaire, de l’eau et de l’assainissement, de la santé et de l’éducation », ont-ils détaillé.
Les participants à la Conférence ont souligné que cette aide supplémentaire vise à sauver des vies et ne représente en aucun cas une solution durable aux difficultés auxquelles fait face le Liban. Celles-ci exigent d’abord et avant tout la formation d’un gouvernement mettant en œuvre les réformes promises depuis la Conférence CEDRE de 2018 et rappelées le 1er septembre 2020 dans la feuille de route agréée par l’ensemble des forces politiques libanaises.
« La mise en œuvre de ces décisions demeure décisive pour tout soutien financier structurel de leur part », ont-ils affirmé, appelant à « la formation d’un gouvernement dédié au sauvetage du pays ».
A l’ouverture de cette visio-conférence internationale, le Président Emmanuel Macron a promis de nouveaux investissements de la France qui devraient bénéficier « directement à la population du Liban ».
« Nous allons mettre 100 millions d’euros d’engagement en appui direct », a annoncé le Chef de l’Etat français, soulignant que cette aide concernerait l’éducation, « avec un soutien exceptionnel aux familles, aux élèves et aux étudiants », l’agriculture et la santé. Sur ce sujet, 500.000 doses de vaccins doivent être acheminées ces prochaines semaines.
Emmanuel Macron a également annoncé que la France contribuerait à reconstruire le port de Beyrouth, cœur de vie de la capitale et complètement détruit il y a un an.
La population libanaise vit une des pires crises économiques au monde depuis 1850 selon la Banque mondiale, faisant passer la moitié des Libanais sous le seuil de pauvreté.
La conférence a réuni, sous l’égide du président Emmanuel Macron et du secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, les représentants d’une quarantaine d’Etats et d’organisations internationales.
Cette troisième conférence internationale organisée sous l’égide de la France, après celles du 9 août 2020 et du 2 décembre 2020, a porté uniquement sur une aide d’urgence et non sur l’aide structurelle dont le pays a besoin mais qui reste conditionnée à la formation d’un gouvernement capable d’engager des réformes de fond.
Le Liban est sans gouvernement depuis la démission de Hassan Diab et de son équipe le 10 août 2020.
Le nouveau Premier ministre libanais désigné, Najib Mikati, a annoncé lundi qu’un gouvernement ne verrait pas le jour avant la commémoration de l’explosion du port mercredi, insistant sur sa volonté de former son équipe dans un délai limité.