Selon les médias algériens, Abdelmoumène Ould Kaddour était sous le coup d’un mandat d’arrêt international lancé par le pôle pénal économique et financier d’Alger qui le poursuit dans deux affaires liées à l’acquisition de la raffinerie Augusta en Sicile, dans des « conditions désavantageuses pour l’Algérie » et à la société algéro-américaine « BRC ».
En juin dernier, les autorités émiraties avaient donné leur feu vert pour l’extradition de Ould Kaddour, arrivé dans le pays en provenance de la France en mars. Son nom figurant sur la liste des personnes recherchées par Interpol, il a été arrêté après son arrivée aux Emirats, mais il sera relâché sous caution.
Agé de 69 ans, Ould Kaddour a dirigé « Sonatrach » entre mars 2017 et avril 2019. En 2007, il a été incarcéré puis condamné pour « espionnage au profit de puissances étrangères » dans le cadre de l’affaire BRC. Mais il sera par la suite réhabilité et nommé à la tête de « Sonatrach » en mars 2017.
Les vastes enquêtes pour corruption et népotisme lancées après la démission en avril 2019 du président Abdelaziz Bouteflika, sous la pression d’un mouvement populaire de contestation inédit « Hirak », ont conduit à une série de procès toujours en cours.
Plusieurs personnalités et anciens responsables politiques, ainsi que de puissants hommes d’affaires, de hauts fonctionnaires et gradés de l’armée sont jugés dans le cadre de ces procès. Ils sont poursuivis, notamment, pour corruption et enrichissement illicite.