« Nous allons mettre 100 millions d’euros d’engagement en appui direct », a annoncé le Chef de l’Etat français en ouvrant une visioconférence internationale d’aide au Liban, organisée avec l’appui de l’ONU.
Cette aide concernerait l’éducation, « avec un soutien exceptionnel aux familles, aux élèves et aux étudiants », l’agriculture et la santé. Sur ce sujet, 500.000 doses de vaccins doivent être acheminées ces prochaines semaines, a-t-il détaillé.
Emmanuel Macron a également annoncé que la France contribuerait à reconstruire le port de Beyrouth, cœur de vie de la capitale et complètement détruit il y a un an.
La population libanaise vit une des pires crises économiques au monde depuis 1850 selon la Banque mondiale, faisant passer la moitié des Libanais sous le seuil de pauvreté.
Les explosions à Beyrouth qui ont fait plus de 200 décès et 6.500 blessés a en plus aggravé la situation. Les « nouveaux besoins » d’urgence de la population sont estimés à 350 millions de dollars par les Nations unies.
La conférence réunit, sous l’égide du président Emmanuel Macron et du secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, les représentants d’une quarantaine d’Etats et d’organisations internationales. Elle devait aboutir à des promesses d’aide financière à la population libanaise.
Cette troisième conférence internationale organisée sous l’égide de la France, après celles du 9 août 2020 et du 2 décembre 2020, porte uniquement sur une aide d’urgence et non sur l’aide structurelle dont le pays a besoin mais qui reste conditionnée à la formation d’un gouvernement capable d’engager des réformes de fond, selon les médias locaux.
Le Liban est sans gouvernement depuis la démission de Hassan Diab et de son équipe le 10 août 2020.
Le nouveau Premier ministre libanais désigné, Najib Mikati, a annoncé lundi qu’un gouvernement ne verrait pas le jour avant la commémoration de l’explosion du port mercredi, insistant sur sa volonté de former son équipe dans un délai limité.