Le Maroc, un partenaire d’exception dans les thématiques climatiques, énergétiques et environnementales (Frans Timmermans)
Le Maroc, comme l’UE, a développé un cadre stratégique ambitieux et a mis en marche des reformes pertinentes dans les secteurs de l’économie verte, de l’énergie et du changement climatique, s’est-il félicité, relevant qu’ «on ne peut pas oublier que le Royaume est un des rares pays qui s’est engagé avec une contribution déterminée au niveau national (NDC) alignée aux objectifs de 1.5°C de l’Accord de Paris».
«Le Maroc s’est aussi engagé au niveau international, comme un acteur positif et constructif, avec les partenaires européens mais aussi dans le continent africain, et pour cela je vous félicite et je vous remercie», s’est réjoui le vice président exécutif de la Commission européenne.
M. Timmermans a souligné dans ce contexte qu’il «compte aussi sur le Maroc pour coopérer avec l’Union Européenne afin de mettre un terme à la pauvreté énergétique qui touche encore plus de 600 millions de personnes sur le continent africain», notant qu’il constate «des développements vraiment incroyables, surtout sur le photovoltaïque qui peut vraiment déclencher un développement extraordinaire pour l’Afrique».
Le vice président de la Commission européenne a indiqué que le Maroc et l’UE ont décidé de «bâtir ensemble un partenariat plus solide, stratégique, d’égal à égal qui nous permettra de travailler vers des sociétés et des modes de consommation plus durables, renforcer l’ambition des politiques et la mise en œuvre des stratégies, valoriser et démontrer les opportunités d’innovation et investissements dans ces secteurs, inspirer et mobiliser aussi les autres pays partenaires à s’investir davantage».
Il a expliqué que le travail sur un Partenariat Vert avec le Maroc «reconnait donc ce partage d’intérêts et d’engagement et nous permettra de définir le cadre de notre coopération future, et notamment d’établir un mécanisme structuré de dialogue et identifier des thèmes prioritaires spécifiques d’intérêt commun».
M. Timmermans considère ce Partenariat «comme un instrument clé dans les efforts de croissance et de redressement économique des deux partenaires après la crise du Covid (…) qui nous donnera l’opportunité de nous concentrer sur les secteurs qui génèrent de nouveaux emplois et des investissements, comme l’efficacité énergétique, la production d’énergie propre et l’économie circulaire; de renforcer la résilience dans des secteurs clés comme l’agriculture et le tourisme, et de développer un cadre stratégique et réglementaire nécessaire à une économie durable et neutre en carbone».
Ce travail vers un Partenariat Vert, a-t-il précisé, est «le premier que l’UE développe avec un pays partenaire. Il est une priorité et une opportunité pour nous tous et pour le Maroc et il pourra servir de modèle pour les relations futures de l’UE avec d’autres pays partenaires avec des ambitions comparables».
Il a rappelé que des événements importants sont prévus cette année: la conférence ministérielle sur l’environnement et le climat de l’Union Pour la Méditerranée en octobre en Égypte et la COP26 à Glasgow au mois de novembre
«Nous avons l’opportunité unique d’envoyer un signal fort d’ambition partagée. La Méditerranée peut devenir un exemple de partage d’objectifs et d’efforts pour assurer la réussite d’une transition vers des modèles socio-économiques durables et compétitifs », a-t-il estimé, notant qu’en novembre la COP sera l’opportunité cruciale pour chaque pays de faire preuve d’un rehaussement de ses engagements climatiques.
Et d’ajouter : «Nous partageons les mêmes ambitions et nous avons les mêmes défis. Il sera crucial de joindre les efforts pour délivrer un message clair d’ambition et d’action. L’UE et le Maroc peuvent devenir des partenaires exemplaires à cet égard».