Enième provocation, le numéro 2 du Polisario rend visite à Brahim Ghali à l’hôpital San Pedro à Logroño
Alors que le Maroc et l’Espagne traversent une crise diplomatique et politique majeure du fait de l’accueil par Madrid du chef des milices séparatistes, voilà que Salem Lesbir, numéro 2 du Polisario, se rend tranquillement au chevet de Brahim Ghali hospitalisé à Logroño (Saragosse).
Cette énième provocation du gouvernement de Pedro Sanchez risque d’aggraver les tensions entre Rabat et Madrid qui a autorisé la visite de Lesbir, l’un des dirigeants du mouvement terroriste qui mène la guerre au Maroc avec le soutien financier, diplomatique et logistique de l’Algérie.
La mauvaise foi évidente de Madrid conforte le Maroc dans sa position qui, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a dénoncé dès le départ l’accueil par l’Espagne de Brahim Ghali avec des documents falsifiés et une identité usurpée sans même informer le Royaume, alors que cet individu est poursuivi par la justice espagnole dans des affaires de viol d’une citoyenne espagnole, de tortures, de séquestration et de terrorisme, notamment par une association canarienne des victimes du terrorisme.
Aujourd’hui, l’Espagne semble une nouvelle fois défier le Maroc en permettant à un haut membre de la milice du Polisario de se rendre sur son territoire en pleine tempête sous le « fallacieux alibi humanitaire ».
Comme l’a martelé le ministre marocain, « l’humanitaire ne signifie pas qu’on manœuvre derrière le dos du partenaire. L’humanitaire pour un pays voisin ne signifie pas qu’on change de passeport et qu’on introduit une personne sur l’espace européen. L’humanitaire ce n’est pas oublier le droit des victimes espagnoles et de désactiver la justice espagnole. C’est cela le fond du problème ».
L’Espagne, qui se défend de comploter avec l’Algérie contre le Maroc, prouve encore une fois son double jeu et son double langage, et se met dans une position intenable et indéfendable par rapport à son voisin du Nord.
Hier sur la chaîne LCI et sur la radio Europe 1, Nasser Bourita a mis en garde l’Europe face aux manœuvres de Madrid qui cherche à européaniser une crise strictement bilatérale à travers la question migratoire.