Espagne: les élections régionales en Catalogne maintenues le 14 février malgré la pandémie

Les élections régionales en Catalogne (nord-est de l’Espagne) se tiendront bien le 14 février, la justice ayant invalidé vendredi un décret du gouvernement régional qui les avait reportées à fin mai en raison de la pandémie.

Les autorités régionales indépendantistes, en accord avec la plus grande partie de l’opposition, avaient décidé mi-janvier de repousser ces élections au 30 mai en raison de la crise sanitaire, l’Espagne étant aux prises avec la troisième vague de l’épidémie de Covid-19.

Mais à la suite d’un recours déposé par diverses associations, la justice avait, dans un premier temps, décidé d’annuler le décret gouvernemental, et donc de maintenir les élections le 14 février.

Le Tribunal supérieur de Justice (TSJ) de Catalogne avait toutefois indiqué qu’il réexaminerait la question et ferait connaître sa décision finale au plus tard le 8 février, soit six jours avant le scrutin.

En dépit de cette incertitude sur la tenue du scrutin, les différents partis politiques avaient lancé jeudi leur campagne.

Vendredi, le TSJ a annoncé qu’il confirmait sa décision d' »annuler le décret qui reportait les élections prévues le 14 février ».

Pour leur permettre de mener campagne, neuf dirigeants indépendantistes emprisonnés pour leur rôle dans la tentative de sécession ont été autorisés à sortir de prison les fins de semaine.

C’est donc grâce à cette semi-liberté que vendredi soir, Oriol Junqueras, dirigeant de ERC emprisonné depuis 2019, a pu s’adresser lors d’un meeting à ses partisans dans un théâtre devant plusieurs dizaines de personnes, retransmis en direct à la télévison.

« Nous ne voulons personne en prison. Nous ne menaçons personne. Nous travaillons chaque jour à améliorer la vie des gens. C’est notre priorité », a-t-il lancé.

Le principal enjeu de l’élection est de savoir si le parti socialiste du Premier ministre Pedro Sanchez parviendra à déloger les indépendantistes au pouvoir dans cette région, qui fut le théâtre d’une tentative de sécession en 2017.

Dans ce but, l’ancien ministre socialiste de la Santé, le Catalan Salvador Illa, a quitté ses fonctions en pleine troisième vague de la pandémie pour conduire les socialistes à la bataille face aux deux grands partis séparatistes: « Ensemble pour la Catalogne » et « Gauche républicaine de Catalogne » (ERC).

Un sondage publié vendredi par l’institut d’opinion du gouvernement catalan place en tête des intentions de vote le parti ERC, formation modérée alliée de Pedro Sánchez à Madrid, suivi par « Ensemble pour la Catalogne » et les socialistes.

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