Le regroupement de l’instruction des visas au Maroc suscite l’inquiétude des agents consulaires locaux marocains

Dans un rapport présenté mardi 12 janvier devant l’Assemblée nationale sur la politique de délivrance des visas par la France, les deux députés, M’Jid El Guerrab et Sira Sylla, regrettent notamment que le sécuritaire pèse de manière excessive sur la politique des visas et abordent également ls effets du regroupement de l’instruction des visas au Maroc sur les agents consulaires locaux marocains.

 

Selon le rapport, l’activité « visa » des six consulats généraux de France au Maroc sera recentrée sur deux pôles consulaires uniquement. Les services des visas de Tanger et de Fès seront ainsi regroupés sur la plateforme de Rabat tandis que les services d’Agadir et de Marrakech relèveront désormais de Casablanca.

Pour les deux députés, cette nouvelle structuration n’aura aucun impact sur les demandeurs qui déposeront toujours leur demande de visa auprès des mêmes prestataires extérieurs. Les passeports seront envoyés par les opérateurs vers Rabat ou Casablanca avant d’être réadressés, accompagnés le cas échéant du visa, aux opérateurs pour remise aux demandeurs.

Cependant, cette restructuration suscite une forte inquiétude des agents locaux marocains.

Les deux députés-rapporteurs se sont entretenus à de multiples reprises avec les personnels – surtout des agents de droit local – qui sont concernés par la fermeture des services de visa et constatent que ces derniers vivent cette expérience « comme un traumatisme ».

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Ces réorganisations donnent par ailleurs une impression plus générale d’un rétrécissement progressif des services consulaires, relèvent-ils, indiquant que la justification de ces regroupements est de mutualiser les moyens pour répondre plus efficacement à la demande.

Les deux deux députés estiment qu’ »il conviendra d’évaluer l’impact de ces décisions de regroupement sur la fluidité du service et sur la durée de délivrance des visas qui au Maroc, qui reste en moyenne encore trop longue – jusqu’à plusieurs semaines –, eu égard à l’inflation des demandes ».

 

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