La France est « déterminée à continuer à accompagner » le Burkina Faso en proie à une augmentation sans précédent depuis plus de cinq ans des violences à majorité jihadistes, a déclaré vendredi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian à Ouagadougou.
« La France est déterminée à continuer à accompagner le Burkina Faso dans le domaine de la sécurité et dans sa politique de développement économique et sociale », a déclaré M. Le Drian après un « long entretien » avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
Le ministre a dit être à Ouagadougou pour une « visite de soutien » après la réélection en novembre du président Kaboré qui débute son second mandat.
Le Burkina Faso est, avec le Mali et le Niger, l’un des pays les plus touchés par le jihadisme et les violences dans un conflit au Sahel qui ne cesse de s’étendre depuis ses débuts en 2012 dans le nord du Mali.
Début 2020, suite à une série d’attaques aussi nombreuses que meurtrières contre des camps militaires des trois pays dans la région dite des « trois frontières » entre Mali, Burkina Faso et Niger, la France et les pays sahéliens avaient décidé ensemble à Pau d’accentuer leur action.
« Nous avons obtenu des succès dans la zone des trois frontières », a affirmé un an plus tard M. Le Drian, ajoutant que « nous aurons l’occasion bientôt avec les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad, ndlr) et les partenaires internationaux d’envisager la suite des engagements que nous avons pris à Pau ». Un sommet est prévu à N’Djamena au Tchad en février.
La France est présente au Sahel depuis 2013. Elle dispose aujourd’hui de 5.100 soldats engagés, mais examine actuellement l’évolution de cet engagement.
Fin décembre, cinq soldats français sont morts dans l’explosion de deux mines artisanales à quelques jours d’écart, portant à 50 le nombre de soldats français tués dans la région.