Brigades, StopCovid: le gouvernement « amuse la galerie », juge Marine Le Pen
Le gouvernement « amuse la galerie » avec ses propositions de brigades ou d’application StopCovid pour le déconfinement, a estimé dimanche Marine Le Pen, qui « ne croit pas » à la mise en place de ces instruments.
« On amuse la galerie, on annonce toute une série de choses alors que l’essentiel, le primordial, on ne l’a pas. Avant tout cela, ce qui est très important c’est de tester les gens et de leur offrir des masques, c’est ce que réclame l’OMS depuis fin janvier », a déclaré sur BFMTV la présidente du Rassemblement national, en répétant que l’Etat avait « totalement failli » depuis le début de la crise sanitaire.
L’application de suivi numérique (traçage) des contacts de la population « ne sera pas mise en oeuvre, très certainement », a estimé la cheffe du RN. « De la même manière que je ne crois pas du tout à la mise en oeuvre de ces brigades d’anges gardiens » chargées d’enquêter sur l’entourage des malades « qui sont des processus extrêmement complexes », a-t-elle ajouté.
En outre, « toutes (les) questions de libertés individuelles sont prises un peu par-dessus la jambe par le gouvernement », a estimé la députée du Pas-de-Calais.
Marine Le Pen s’est dite à cet égard « inquiète » du recueil des données de santé par les brigades et de « l’idée d’avantager financièrement des médecins pour leur demander de violer le secret médical », proposant qu’une « cellule » avec la Cnil et des magistrats ait « la haute vue sur (ce) fichier « .
A propos de StopCovid, elle s’est dite opposée à « la gestion centralisée » des données qui doivent être soumises « à l’appréciation et au contrôle d’une instance indépendante de l’Etat » et dont le ministère de l’Intérieur doit être « totalement écarté ».
Pour relancer l’économie, elle a estimé que la France devrait « respecter le remboursement de ses dettes » et proposé de lancer auprès des Français « un grand emprunt de reconstruction nationale » à un taux d’intérêt de 2 % dans le but de « développer des entreprises nationales » pour « relocaliser, réindustrialiser » le pays.