Un pont de 300 mètres s’écroule en Italie
Un pont s’est écroulé mercredi, faisant un blessé à Aulla, dans le nord de l’Italie, selon des sources officielles, nouvel exemple de la vétusté des infrastructures routières italiennes après l’effondrement meurtrier d’un viaduc à Gênes à l’été 2018.
D’une longueur de quelque 300 mètres, le pont, qui enjambait le fleuve Magra, « s’est effondré sur lui-même », a expliqué le maire d’Aulla, Roberto Valettini, aux médias italiens.
Habituellement très fréquenté, il ne l’était pas mercredi en raison des mesures de confinement imposées par la pandémie de coronavirus, ce qui a permis d’éviter un drame.
La victime présente, « selon les premières informations, des blessures légères », a indiqué le ministère des Transports dans un communiqué.
La ministre Paola De Micheli a demandé un rapport détaillé à Anas, la société gérant cette route depuis 2018.
Cet accident « est extrêmement grave. Les premières alarmes sur la stabilité du pont remontent à 2013, mais elles étaient tombées dans le vide. Probablement parce qu’une éventuelle fermeture du pont aurait eu (…) des répercussions économiques importantes sur tout le territoire », a dénoncé Deborah Bergamini, vice-présidente de la Commission Transports de la Chambre des députés et membre du parti Forza Italia de Silvio Berlusconi (centre droit).
Selon l’agence italienne AGI, les signalements d’automobilistes s’étaient multipliées après une vague de mauvais temps début novembre.
Les infrastructures italiennes sont connues pour leur vétusté. Une grande partie d’entre elles, comme les ponts routiers, ont plus de 50 ans.
C’était le cas du viaduc de Gênes qui s’est effondré en août 2018, faisant 43 morts.
A Rome, des experts rappellent aussi régulièrement la fragilité du pont de la Magliana sur le Tibre, emprunté chaque année par 20 millions de véhicules.