"En aucun cas, nous ne laisserons se reconstituer une +jungle+" à Calais, a assuré le président dans un long discours devant les forces de l’ordre à Calais, en référence à l’immense bidonville de plus de 8.000 migrants qui avait été démantelé fin 2016.
"Tout est fait pour que le passage illégal ne soit pas possible à Calais", qui "n’est pas une porte d’entrée dérobée vers l’Angleterre", a-t-il dit.
Entre 350 et 500 migrants, selon l’Etat, sont aujourd’hui présents à Calais, essentiellement venus de la Corne de l’Afrique (Ethiopie, Erythrée) et d’Afghanistan.
Cette première visite en tant que président était très attendue, en plein débat sur un projet de loi destiné à réformer la politique migratoire et le droit d’asile, un texte critiqué à gauche comme à droite.
Le déplacement intervient de plus à deux jours du sommet franco-britannique avec Theresa May, lors duquel Paris compte bien demander aux Britanniques "d’aider Calais à se développer" et de reprendre "un certain nombre de migrants", a précisé le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.
Il faut "mieux gérer" le dossier des mineurs isolés non accompagnés, a estimé à ce titre M. Macron, "renforcer la coopération policière à Calais" et "développer un fonds pour soutenir les projets importants" pour la région.
Paris envisage en particulier un aménagement des accords du Touquet, qui fixent depuis 2004 la frontière à Calais. Le gouvernement britannique est "prêt à écouter les arguments" de Paris, ont déclaré des sources gouvernementales citées par la presse d’outre-Manche.