« Jihad Jane »: une seconde Américaine inculpée
Une seconde Américaine a été inculpée pour terrorisme dans le dossier « Jihad Jane », le pseudo que s’était choisi sur Internet Colleen LaRose, accusée de soutenir la guerre sainte. Ces deux femmes sont accusées d’avoir comploté en ligne pour gagner un camp d’entraînement terroriste.
La jeune femme âgée de 31 ans a brièvement comparu pour la première fois devant un tribunal fédéral vendredi et une audience sur son placement en détention est prévue la semaine prochaine.
En mars, Jamie Paulin-Ramirez et six autres personnes avaient été interpellées en Irlande par les autorités, dans le cadre d’une enquête sur un complot présumé visant à assassiner le dessinateur suédois Lars Vilks, auteur d’une caricature du prophète Mahomet en 2007.
Elles avaient été arrêtées peu après l’inculpation pour terrorisme d’une Américaine âgée de 46 ans, Colleen LaRose, qui a voyagé en Europe mais a été appréhendée l’automne dernier à son retour aux Etats-Unis.
Selon les actes d’accusation, Colleen LaRose et Jamie Paulin-Ramirez ont voyagé séparément en Europe pour soutenir le djihad, la guerre sainte. Des documents judiciaires affirment aussi qu’une fois arrivée en Europe, LaRose a invité Paulin-Ramirez à se joindre à elle pour se rendre dans un "camp d’entraînement" terroriste. Cette dernière, selon le ministère public, a accepté l’invitation et a demandé à pouvoir venir avec son fils. Elle et l’enfant se sont rendus en Europe en septembre dernier, et le jour de son arrivée, Jamie Paulin-Ramirez a épousé un complice, qu’elle ne connaissait seulement qu’à travers des discussions sur le web, selon les autorités.
En août dernier, les deux Américaines auraient eu une conversation en ligne, au cours de laquelle Colleen LaRose aurait déclaré: "Quand nos frères défendent notre foi (et) leurs maisons, ce sont des terroristes (…) Alors je suis une terroriste et fière de l’être". Le ministère public affirme que Colleen LaRose a choisi pour pseudo "Jihad Jane" pour converser sur le Net, une allégation démentie par l’intéressée au cours de son interrogatoire par des agents du FBI. Elle a plaidé non coupable.