"Le financement des entreprises est le premier défi à relever pour développer les économies du continent africain", a souligné le ministre lors d’une intervention à l’occasion de la deuxième édition du forum Ambition Africa qui se tient mercredi et jeudi à Bercy, d’après un texte de son discours diffusé par son ministère.
"Pour relever ce défi, la France a un rôle à jouer: nous voulons devenir la plateforme du capital investissement vers l’Afrique", a-t-il ajouté, rappelant que le président Emmanuel Macron avait pris cet engagement lors de son déplacement au Burkina Faso il y a deux ans.
Avec l’initiative Choose Africa, lancée en mars dernier à Dakar, la France a choisi de consacrer 2,5 milliards d’euros au financement des PME africaines, soit un milliard en fonds propres et 1,5 milliard en dette et en garanties.
Pour le financement en fonds propres, le ministre, dans son intervention, a demandé à Proparco, la filiale de l’Agence Française de développement (AFD) dédiée au secteur privé, de "lancer un appel à manifestation d’intérêt pour inciter les gestionnaires d’actifs français à se déployer en Afrique".
Cette initiative "permettra de sélectionner plusieurs fonds d’investissements dans lequel Proparco investira et jouera ainsi un rôle d’investisseur clé pour entraîner les capitaux vers le continent africain", a-t-il affirmé.
Le Maire a également insisté sur le besoin "d’investir mieux" en Afrique, exigeant que les financements français soient "exemplaires" et "respectent les plus hauts standards en matière de lutte contre la corruption ou de lutte contre les ententes tacites".
Il a également plaidé pour des investissements "soutenables" et "cohérents" avec la politique environnementale de Paris. "La France ne peut plus faire chez les autres ce qu’elle refuse de faire chez soi", a-t-il assuré.