La décision du parquet de Paris s’inscrit donc en faux contre les propos de DSK, qui avait qualifié d’"imaginaire" la scène racontée à plusieurs reprises par l’écrivaine. Il avait même porté plainte contre Tristane Banon pour "dénonciation calomnieuse". Lors de son audition, le 12 septembre, par la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), l’ex-directeur général du FMI avait toutefois concédé avoir fait "des avances" à la jeune femme. "Au terme de cinq mois d’une bataille acharnée, il est établi sans réserve que son dossier n’est pas ‘vide’ et que les faits qu’elle a dénoncés ne sont pas ‘imaginaires’", s’est félicité l’avocat de la jeune femme, David Koubbi, dans un communiqué. Tristane Banon raconte d’ailleurs son agression sexuelle dans Le Bal des hypocrites, un livre justement publié jeudi.
Reste à Tristane Banon une seule alternative pour faire entendre sa voix auprès de la justice, se constituer partie civile. Elle avait évoqué, en septembre dans le Grand Journal de Canal+, cette alternative au cas où sa plainte contre Dominique Strauss-Kahn aurait été classée par le parquet. "Le dossier n’est pas si vide et ce n’est pas parole contre parole", avait-elle alors justifié. Me David Koubbi a confirmé jeudi sur RTL que lui et sa cliente envisageaient une nouvelle plainte avec constitution de partie civile contre Dominique Strauss-Kahn, "dans les jours qui arrivent".