L’avocat au barreau de Paris Jean Chevais doit déposer plainte mercredi au nom de l’association marocaine « Touche pas à mon enfant », qui a déjà entrepris une telle démarche vendredi à Marrakech. Selon Imad Abdelatif, président des « Amis de l’Association marocaine des droits humains », association basée à Lille qui compte une centaine d’adhérents en France, et « Mémoire vive agir pour la citoyenneté au Maroc » (une cinquantaine d’adhérents dans la région de Lille), vont se joindre à cette plainte.
Selon M. Abdelatif, il n’est « pas exclu » que soit également déposée une plainte pour non-dénonciation de crime contre l’ex-ministre français de l’Education nationale Luc Ferry, ainsi que contre « tout responsable politique au courant qui aurait dissimulé l’infraction » évoquée par le philosophe sur Canal+. Il s’agit là d’un « combat contre l’impunité » dans lequel sont engagées les deux associations de défense des Droits de l’Homme et de la citoyenneté, a-t-il expliqué lors d’un point de presse à Lille.
La pédophilie, qui « pollue » des villes touristiques marocaines comme Marrakech « profite de la pauvreté des familles et de la fragilité des enfants », a-t-il dit, affirmant que de nombreuses affaires sont « étouffées » en raison de « pressions ». Selon lui, au Maroc « beaucoup de procès n’aboutissents pas », car « on donne de l’argent aux familles pour acheter leur silence ». Sur Canal+, Luc Ferry avait affirmé lundi, sans livrer de nom, qu’un « ancien ministre » s’était « fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons », assurant tenir cela des « plus hautes autorités de l’Etat » et notamment d’un Premier ministre. Luc Ferry a été entendu vendredi comme témoin par la police dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Paris.