"Le retard accusé dans le lancement de ce projet électrique de grande envergure est principalement dû au manque de soutien du gouvernement qui nous a donné un délai de réalisation de huit mois", a déclaré Wageningen lors d’une conférence de presse à Nairobi.
En janvier dernier, le gouvernement kenyan avait demandé au ministère des finances de débloquer un montant de 560 millions de Shillings (7 millions de dollars) nécessaires à la mise en œuvre de ce projet, a-t-il rappelé, précisant qu’une puissance de 50 mégawatts sera en premier lieu générée par le projet à la fin de 2013, alors que la génération complète sera atteinte en 2014.
Le gouvernement souligne également que pour atteindre un taux de croissance économique de 10 % par an à partir de 2015, le Kenya doit investir, avec le concours du secteur privé et de la Banque mondiale, plus de 10 milliards de dollars dans le secteur de l’énergie.
"Pour répondre à la demande sans cesse croissante en énergie, un investissement de 10 milliards de dollars en équipements et en infrastructures de production et de 2 milliards de dollars dans le système de transmission s’avère nécessaire", a indiqué le ministère de l’Energie.
La même source souligne que dans le cadre de son ambitieux plan de développement baptisé "vision 2030", le pays s’attend à un accroissement de la demande en électricité de 1.200 MW actuellement à plus de 15.000 MW d’ici 2030.
Le Kenya connait des pannes régulières de courant en raison de la faible capacité de production d’électricité et d’un réseau électrique vétuste, en plus de vols de câbles électriques, selon l’Office kenyan de l’électricité qui précise avoir perdu durant les cinq dernières années près de 1.500 transformateurs et 167 km de câbles électriques d’une valeur estimée à plus de 7 millions de dollars.
Selon des statistiques révélées par le ministère de l’Energie, le taux d’électrification du Kenya est à peine de 20 % pour une consommation de 130 KW/h par habitant, contre une moyenne de 550 KW/h en Afrique subsaharienne.