La force ouest-africaine servira aux côtés de l’armée malienne, à "engager la reconquête du Nord-Mali", contrôlé depuis fin mars par des rebelles touareg et des islamistes armés, a déclaré devant la presse le général Soumaïla Bakayoko, au cours d’une réunion de plusieurs chefs d’état-major de pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), actuellement présidée par la Côte d’Ivoire, sur la force d’intervention que la région prévoit d’envoyer au Mali.
Il n’y aura de recours à la force qu’"en dernier ressort, après épuisement de toutes les voies de dialogue", a-t-il insisté.
Les "gros effectifs" seront "fournis par le Nigeria, le Sénégal, le Niger" mais "tout le monde participera, y compris la Côte d’Ivoire", a-t-il ajouté.
La réunion d’Abidjan est intervenue alors que le Conseil de sécurité de l’ONU s’est abstenu par deux fois cette semaine d’apporter son soutien au projet de force d’intervention au Mali présenté par l’Union africaine (UA) et la Cédéao, le jugeant notamment trop imprécis.
"Dès la semaine prochaine", des éléments de l’état-major de la Cédéao "iront à Bamako travailler avec leurs camarades de l’armée du Mali pour voir les modalités pratiques" de l’envoi de la force, a ajouté le général Bakayoko.
La réunion d’Abidjan devait servir à valider le "concept d’opération" élaboré dans la capitale économique ivoirienne par les militaires de la Cédéao, assistés d’experts de l’ONU, de l’UA et des Etats-Unis, entre autres.