"Nous avons fait circuler aujourd’hui un projet de déclaration présidentielle du conseil de sécurité (…) et je souhaite qu’il soit adopté demain", a déclaré le représentant de la France auprès de l’ONU, Gérard Araud.
Ce texte, a-t-il expliqué, a spécifiquement pour objectif d’apporter le soutien du conseil de sécurité à Annan et à sa mission en Syrie.
Interrogé sur la raison ayant entrainé la présentation d’une déclaration présidentielle et non d’un projet de résolution, le diplomate a estimé qu’une "déclaration est plus facile à négocier".
"Si l’on entame des négociations autour d’une résolution ( ) l’on pourrait faire face aux même blocages auxquels nous étions confrontés", a-t-il déclaré, en allusion à l’incapacité du CS de s’accorder sur une position unifiée vis-à-vis de la Syrie.
En effet, le 4 février dernier, la Russie et la Chine, considérés comme des allies de la Syrie, ont bloqué un projet de résolution visant à mettre un terme à la répression dans ce pays où près de 8.000 personnes en été tuées depuis le début du soulèvement populaire contre le régime de Bachar Al-Assad en mars 2011.
Il s’agit de la deuxième résolution sur la Syrie bloquée en quelques mois au niveau Conseil de sécurité, après un premier blocage, le 4 octobre dernier, rappelle-t-on.
Selon M. Araud, il est donc "plus facile d’avoir une déclaration présidentielle, parce que nous devons le faire rapidement et parce qu’une résolution nécessiterait une à deux semaines de négociation".