Fillon recadre des Tiberi en colère
Très discret depuis le début de la campagne, François Fillon a finalement décidé de s’investir quelque peu dans la bataille de Paris. Pour la seconde fois, l’ancien Premier ministre a en effet affiché son soutien à Nathalie Kosciusko-Morizet. Lundi soir, il s’est ainsi déplacé lors de l’inauguration du local de campagne de la candidate UMP dans le Ve arrondissement de Paris Florence Berthout. Un arrondissement dirigé depuis 1983 par un certain Jean Tibéri…
Pas certain que les conseils du député de Paris soient bien reçus dans le camp Tiberi. Le même jour, Dominique Tiberi assurait ainsi dans un entretien au Monde que sa "candidature est légitime. Contrairement à celle de la candidate parachutée. Quant à ceux qui m’attaquent ou qui contestent ma légitimité…" Et juste avant Noël, c’est Jean Tiberi en personne, invité au micro d’Europe 1, qui avait allumé l’ancien Premier ministre : "Fillon me déçoit beaucoup, lui qui m’avait dit qu’il était un homme fidèle et loyal, pour l’instant il ne l’est pas – prennent les choses en main", a-t-il taclé, avant d’en remettre une couche quelques instants plus tard : "je ne parle pas de l’aspect moral de monsieur Fillon, à qui j’ai laissé mon siège (de député de Paris, Ndlr) et qui s’est mal conduit". Et de conclure : "je suis triste".