Il a également souligné la nécessité de prendre en compte les "soucis" de sécurité d’Israël.
"Il y a un texte initial que nous n’acceptons pas (…) je n’ai aucune certitude qu’on puisse conclure à l’heure où je vous parle", a déclaré depuis Genève M. Fabius sur la radio France Inter.
Il y a quelques points sur lesquels nous ne sommes pas satisfaits", a déclaré le ministre, citant le cas du réacteur d’Arak "extrêmement proliférant" et la question de l’enrichissement de l’uranium.
"Il y a tout un stock enrichi à 20%, c’est beaucoup. Comment redescendre pour ce stock vers 5%, ce qui est beaucoup moins dangereux?", a-t-il demandé. Les Occidentaux suspectent Téhéran d’enrichir son uranium pour parvenir à la bombe atomique, ce que dément l’Iran qui assure que son programme nucléaire est à vocation civile.
"Si ces questions-là ne sont pas réglées, ce ne sera pas possible", a insisté M. Fabius, réaffirmant "vouloir" un accord mais mettant en garde contre "un jeu de dupes".
"Il faut prendre pleinement en compte les soucis de sécurité d’Israël et de la région", a-t-il par ailleurs déclaré, alors que l’Etat hébreu a mis en garde contre un accord avec l’Iran et réaffirmé son droit à assurer lui-même sa sécurité.
Six puissances et l’Iran se retrouvent samedi à Genève pour un troisième jour de négociations sur le nucléaire iranien, avec l’espoir d’un accord mettant fin à une décennie de blocages et éloignant le risque d’une guerre.
Les ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis, de la France, de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne sont arrivés vendredi à Genève, et leur homologue russe est attendu dans la matinée.
