À la question : "Personnellement, êtes-vous choqué que Manuel Valls se soit rendu à Berlin à bord d’un avion gouvernemental pour assister à la finale de la Ligue des champions" de football, 47 % ont répondu "oui, tout à fait" et 30 % "oui, plutôt", soit un total de 77 %. 22 % déclarent n’avoir pas été choqués (16 % "non, plutôt pas" et 6 % "non, pas du tout"). 1 % ne s’est pas prononcé.
La prise en charge de ce voyage par l’État a été justifiée par un entretien avec le président de l’UEFA Michel Platini consacré à la préparation de la tenue en France en 2016 de l’Euro de football, selon les deux parties.
Le président de l’UEFA, Michel Platini, a tenté mercredi de voler au secours de Manuel Valls, en confirmant après un rendez-vous avec François Hollande sur l’organisation en France de l’Euro 2016 la version officielle de ce vol Poitiers-Berlin.
L’ancien capitaine de l’équipe de France a dit à la presse que le chef du gouvernement avait assisté au match Juventus-FC Barcelone à son invitation et eu auparavant avec lui un tête-à-tête sur l’Euro 2016 et la crise de la Fifa.
Mais l’affaire, aggravée par la révélation de la présence à bord du Falcon de l’Etat de deux enfants de Manuel Valls, n’en écorne pas moins l’image du Premier ministre dans une opinion publique que la crise a rendue hypersensible.
La presse s’est encore largement fait l’écho mercredi de la controverse, qui n’a fait qu’enfler depuis quatre jours.
Le Parisien évoque une "grosse gaffe". Libération, classé à gauche, accuse : "Valls marque contre son camp." Le Monde barre sa première page d’un "Manuel Valls, la mauvaise passe".
Des observateurs doutent de la réalité du tête-à-tête Valls- Platini et les explications du chef de l’Etat et du Premier ministre, pas plus que celles du président de l’UEFA, n’ont éteint un incendie attisé par l’opposition de droite.
"Les justifications de ce voyage sont de plus en plus embrouillées", a dit à la presse parlementaire la députée du parti Les Républicains (LR), Valérie Pécresse, selon qui Manuel Valls devrait rembourser ce voyage aux frais de l’Etat.