La Russie partage les inquiétudes des autres pays membres du Conseil de sécurité sur la poursuite des violences en Syrie mais, a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, "nous ne sommes pas d’accord avec l’analyse voulant que la responsabilité de ces violences incombe exclusivement aux autorités syriennes".
Le représentant permanent de la France aux Nations unies, Gérard Araud, a qualifié lundi de "scandale" le "silence" du Conseil de sécurité, visant sans les citer la Russie et la Chine, dont le droit de veto paralyse cette assemblée sur la question syrienne.
En octobre, Chine et Russie ont opposé leur veto à un projet de résolution condamnant les violences en Syrie, où, selon les derniers chiffres communiqués mardi par Navi Pillay, Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, plus de 5.000 personnes ont été tuées en neuf mois de troubles.
"Nous partons de la position que seul le Conseil de sécurité est à même d’autoriser la saisine sur le dossier syrien de la Cour pénale internationale", a dit Guennadi Gatilov, cité par l’agence de presse russe Interfax. "A ce stade, nous ne voyons pas de raison que ça se fasse."
"Si ceux qui refusent de faire pression sur la frange extrémiste et armée de l’opposition nous accusent simultanément de paralyser le Conseil de sécurité, je dirais que leur position est, en dernière analyse, immorale", a dit le vice-ministre.