"A cause des choix politiques du régime de Nicolas Maduro, le Venezuela fait face à une série de crises politiques, économiques, sociales et humanitaires", a indiqué le sous-secrétaire d’Etat adjoint aux affaires de l’Hémisphère occidental, Michael Fitzpatrick, lors d’une conférence de presse téléphonique.
Le Venezuela vit au rythme de protestations sociales continues. Depuis début avril, trente manifestants ont été tués et des centaines ont été blessés, alors que des centaines d’autres croupissent dans les prisons.
Sur le plan politique, le régime a polarisé la société, est de plus en plus isolé de la communauté internationale, et s’est avéré bien loin de pouvoir répondre aux attentes de la population vénézuélienne, a noté M. Fitzpatrick, rappelant que Caracas a été temporairement exclu du marché commun sud-américain (Mercosur) en décembre 2016.
Economiquement, l’Etat est frappé par l’inflation la plus élevée au monde, ainsi que par une famine sévère malgré ses ressources en pétrole, selon le diplomate américain, qui a déploré la précarité des services de santé dans ce pays en crise.
"Le Venezuela est en piteux état actuellement", a-t-il affirmé, ajoutant que le pays "paie les conséquences d’une série de mauvais choix politiques de ses dirigeants".
L’annonce du président Maduro du projet de nouvelle Constitution ne fait qu’approfondir la crise secouant ce pays sud-américain et porte atteinte aux principes démocratiques, a soutenu M. Fitzpatrick, appelant les autorités vénézuéliennes à respecter le droit de leurs citoyens de manifester pacifiquement et à libérer "immédiatement et sans condition préalable" tous les prisonniers politiques.
Atlasinfo (avec map)