Washington condamne la répression des manifestants au Nicaragua, appelle à des élections anticipées

Les États-Unis ont condamné, lundi, la poursuite de "la violence et de la répression" à l’encontre des manifestants et des journalistes au Nicaragua et appelé à la tenue d’élections anticipées.

"Les Etats-Unis condamnent la poursuite de la violence et de la répression exercées par le régime Ortega à l’encontre du peuple nicaraguayen, notamment la détention arbitraire de centaines de manifestants pacifiques et la violence contre des médias indépendants le 16 mars", a déclaré dans un communiqué le porte-parole adjoint du département d’Etat, Robert Palladino.

Selon la même source, Washington souligne la nécessité de rendre des comptes pour les auteurs des "violations flagrantes des droits de l’homme et des libertés fondamentales".

Elle appelle également le régime Ortega "à libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes détenues arbitrairement; à respecter la liberté de réunion et d’expression des Nicaraguayens; et à s’engager à mener des réformes électorales et à organiser rapidement des élections libres et équitables".

Les Etats-Unis, ajoute le communiqué, réitèrent leur soutien à l’Alliance civique pour la justice et la démocratie (ACJD, opposition) et au peuple nicaraguayen dans leur quête pour restaurer la démocratie par des moyens pacifiques.

Samedi, la police a usé de la force pour disperser les manifestants et les journalistes, venus couvrir une marche, organisée à Managua pour réclamer la libération des opposants.

Pourchassés par les forces de l’ordre, les manifestants et les journalistes venus couvrir le rassemblement avaient trouvé refuge dans les locaux d’une banque, dans le sud de la capitale, lorsque les policiers ont pénétré sur le parking et ont fait usage de leurs armes.

L’intervention de la police s’est soldée par l’arrestation de plus de 100 personnes, qui ont été relâchées quelques heures après grâce à la médiation du nonce apostolique, Waldemar Stanislaw Sommertag.

L’opposition indique que "plus de 700 prisonniers politiques" sont toujours détenus dans le pays, jugeant "insuffisante" la libération de 150 opposants depuis la reprise du dialogue, fin février.

Le gouvernement de Daniel Ortega conteste ce chiffre et promet un rapport sur le nombre de détenus.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite