Les quatre parlementaires -John McCain (Arizona), Mark Kirk (Illinois), Lindsey Graham (Caroline du Sud) et Marco Rubio (Floride)- envisageaient de s’entretenir avec les membres du Conseil national de transition (CNT), qui dirige désormais la Libye depuis que les rebelles ont mis fin aux 42 ans de règne du "Guide". Kadhafi reste introuvable mais les nouveaux dirigeants pensent qu’il se cache dans le désert du sud libyen.
Les sénateurs, dont la brève visite a été largement entourée de secret, prévoyaient également de se rendre place des Martyrs et ont tenu une conférence de presse. Ils se sont rendus en Libye depuis Malte, où ils ont rencontré mercredi le Premier ministre Lawrence Gonzi.
Le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron ont visité la Libye après la chute de Kadhafi, et le secrétaire d’Etat adjoint américain Jeffrey Feltman s’est rendu à Benghazi, bastion de l’insurrection dans l’est de la Libye où est né le CNT. Mais la venue des quatre membres du Congrès américain marque la présence américaine la plus significative à l’heure où un nouveau chapitre s’ouvre dans l’histoire de la Libye.
En avril, John McCain, membre de la commission des services armés du Sénat, s’était rendu à Benghazi, où il avait qualifié les rebelles de "patriotes" et de "héros". Avec Lindsey Graham, le républicain avait pressé le président Barack Obama d’opter pour une intervention militaire américaine en Libye, avant que le Conseil de sécurité de l’ONU n’autorise en mars des opérations militaires pour protéger les civils libyens des forces de Kadhafi. John McCain avait invoqué les catastrophes humanitaires au Rwanda et en Bosnie-Herzégovine dans les années 1990.