Une vingtaine de militants de l’ONG ont déployé une banderole recouverte du slogan en anglais "Save Egyptian Journalists" devant l’obélisque de Louxor, place de la Concorde, symbole des relations entre la France et l’Egypte, et ont brandi des pancartes avec des portraits de journalistes emprisonnés en Egypte à cause de leur travail.
"Nous sommes là en solidarité avec les journalistes égyptiens qui sont aujourd’hui victimes d’une répression brutale de la part des autorités, et pour rappeller que nous n’oublions pas la situation de ceux qui sont en prison notamment", a expliqué à l’AFP Alexandra El Khazen, responsable du bureau de RSF pour le Moyen-Orient.
"Nous avons dénombré pas moins de 16 cas de journalistes et blogueurs qui sont derrière les barreaux, uniquement pour avoir exercé leur profession et voulu couvrir des événements ou des sujets comme la hausse des prix, la corruption ou les relations avec l’Arabie saoudite", a-t-elle ajouté.
RSF a demandé au président français Emmanuel Macron d’intervenir avec fermeté sur la question des droits de l’Homme auprès de son homologue égyptien, qui a débuté lundi une visite officielle à Paris.
"Recevoir le président Sissi c’est une chose, mais la question c’est d’être ferme face à lui et de lui dire que la France considère que ces atteintes aux droits de l’Homme, à la liberté de la presse, aux journalistes sont inadmissibles, qu’elles nuisent à l’Egypte et à sa propre lutte contre le terrorisme et qu’elles doivent nuire aussi à ses relations diplomatiques", a plaidé Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.