Violences après un match de football en Egypte: 73 morts

Soixante-treize personnes sont mortes mercredi soir dans des violences qui ont éclaté après un match de football entre deux équipes égyptiennes dans la ville de Port Saïd (nord), ont annoncé les autorités égyptiennes.

Violences après un match de football en Egypte: 73 morts
La Fédération égyptienne de football a annoncé la suspension sine die de toutes les rencontres de première division après cet événement, qualifié de "plus grande catastrophe de l’histoire du football égyptien" par le vice-ministre de la Santé, Hecham Cheïha.

"C’est malheureux et profondément affligeant", a-t-il ajouté.

Les supporters de l’équipe locale d’Al Masry ont envahi la pelouse et se sont mis à poursuivre les joueurs adverses après le coup de sifflet final de l’arbitre, alors que leur club venait de battre 3-1 Al Ahli, l’une des équipes les plus titrées du football égyptien.

Un petit groupe de policiers anti-émeutes a tenté de former une haie pour protéger les joueurs d’Al Ahli mais ils ont paru totalement débordés et les supporters ont pu continuer à frapper à coups de pieds et de poings les joueurs tentant de fuir.

"Ce n’est pas du football. C’est la guerre et des gens meurent sous nos yeux. Il n’y avait aucun dispositif de sécurité, pas d’ambulances", a réagi un joueur d’Al Ahli, Mohamed Abo Treika, interrogé par la chaÂŒne de télévision de son club. "Je demande l’annulation du championnat. C’est une situation horrible et on ne pourra jamais oublier la journée d’aujourd’hui."

Le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, qui dirige le conseil militaire exerçant le pouvoir par intérim, a décidé l’envoi de deux hélicoptères à Port-Saïd pour récupérer des joueurs d’Al Ahli et certains de leurs supporters, a-t-on appris de sources militaires.

Ces appareils transporteront les blessés vers des hôpitaux militaires, a-t-on ajouté de mêmes sources.

Le parlement égyptien nouvellement élu tiendra jeudi une session extraordinaire sur ces événements, ont rapporté les médias d’Etat.

Le parquet a ordonné l’ouverture d’une enquête, a-t-on déclaré de sources judiciaires.

Cité par la télévision publique, le vice-ministre de la Santé a précisé que la plupart des blessures étaient des commotions et de profondes coupures.

A l’annonce des violences à Port-Saïd, l’arbitre d’un autre match au Caire entre Zamalek et Ismaïli a interrompu la rencontre, ce qui a conduit des supporters à incendier une partie du stade, a-t-on pu constater sur des images de télévision.

Depuis le début du "printemps arabe", qui a provoqué la chute d’Hosni Moubarak en Egypte en février 2011, les violences dans le football se sont développées en Afrique du Nord.

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