Viol dans un lycée de la Rochelle: un élève refuse de donner son ADN
Une vingtaine de prélèvements ADN restent à effectuer jeudi dans un lycée de La Rochelle où les enquêteurs cherchent à confondre l’auteur d’un viol et où un seul refus de test, plutôt « d’ordre philosophique », émanant d’un jeune homme, ne préoccupe pas outre mesure la justice.
La magistrate a confirmé qu’un seul refus de prélèvement avait été essuyé à ce jour, celui mardi d’un majeur, étudiant en filière post-bac au lycée. Aucune action particulière n’était engagée envers le jeune homme, que les policiers ont laissé repartir mardi, et dont les "motivations personnelles" pour ne pas se soumettre au test semblaient "plutôt d’ordre philosophique" et exprimées "sans virulence", a-t-elle ajouté. "On sent qu’il s’interrogeait, notamment en lien avec des craintes de fichage", et "il n’était pas non plus virulent", a ajouté Isabelle Pagenelle.
Elle n’a pas exclu l’hypothèse que le jeune homme puisse d’ailleurs "revenir sur sa propre décision, en voyant qu’il est le seul, ou après en avoir discuté avec des proches".
Le procureur a donc réaffirmé que l’enquête irait de l’avant, en "procédant aux analyses des prélèvements obtenus". Les prélèvement effectués à La Rochelle doivent être transmis à des laboratoires à Lyon et Nantes, afin d’établir des profils ADN puis de les comparer avec la trace recueillie sur les vêtements de la victime d’un viol au lycée, en septembre 2013. Les résultats devraient être connus d’ici un mois environ. Le viol n’a été révélé que le 11 avril par le parquet.
Faute d’indices — la victime a été agressée dans le noir et n’avait pas reconnu son agresseur — le parquet avait décidé de procéder à une opération inédite en milieu scolaire: un prélèvement massif d’ADN de toutes les personnes présentes au moment des faits -527 hommes au total, soit 475 lycéens, 31 enseignants et 21 autres (personnel technique ou extérieur).