Venezuela : le président du Parlement brièvement détenu

Juan Guaido, le président du Parlement vénézuélien, la seule institution contrôlée par l’opposition, a été arrêté pendant près d’une heure par les services de renseignement, avant d’être libéré, au moment où il se rendait à un meeting à l’extérieur de Caracas.

"Je vous remercie tous pour les réactions immédiates de soutien face à la violation des droits de mon époux @jguaido par la dictature. Je suis maintenant avec lui (…) nous nous rendons à la réunion publique", a annoncé sur son compte Twitter son épouse, Fabiana Rosales.

Juan Guaido, 35 ans, allait à cette réunion organisée à Caraballeda, à 40 km de la capitale, lorsqu’il a été arrêté par le Service bolivarien de renseignement national (Sebin), selon son épouse et d’autres députés.

Il a été arrêté pendant qu’il circulait sur l’autoroute en compagnie de son épouse.

"Nous avons été interceptés par deux fourgons du Sebin, avec des hommes armés et encagoulés qui ont ouvert notre véhicule, nous ont obligés à descendre", a précisé Fabiana Rosales. "Ils ne l’ont pas frappé, mais ils nous ont dit qu’ils devaient procéder à son arrestation immédiatement", a-t-elle ajouté.

"Mes frères, je suis là !", a lancé Juan Guaido à son arrivé à Carabella, où l’attendaient des centaines de ses partisans. "Le jeu a changé, le peuple est dans la rue (…) S’ils voulaient envoyer un message pour que nous nous cachions, voici la réponse du peuple, nous sommes là", a-t-il encore dit.

"Ils ont essayé de me menotter, je ne l’ai pas permis parce que je suis le président légitime de l’Assemblée nationale", a poursuivi le député.

Vendredi, au lendemain de l’investiture de Nicolas Maduro pour un deuxième mandat contesté de six ans, Juan Guaido, avait rappelé devant un millier de personnes à Caracas que la Constitution vénézuélienne lui donnait la légitimité pour assumer le pouvoir dans le cadre d’un gouvernement de transition.

Il avait alors appelé à se mobiliser le 23 janvier en faveur d’un tel gouvernement.

Nicolas Maduro a été réélu le 20 mai à l’issue d’une présidentielle contestée. Les principaux partis d’opposition avaient boycotté ce scrutin marqué par une forte abstention.

Le 6 janvier, le Parlement avait déclaré illégitime ce nouveau mandat et promis d’encourager un "gouvernement de transition" et des "élections libres".

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