Venezuela : l’élection présidentielle aura lieu le 20 mai

L’élection présidentielle au Venezuela aura lieu le 20 mai prochain. Le chef de l’Etat sortant Nicolas Maduro brigue un second mandat de six ans.

« La date de l’élection a été fixée pour le 20 mai », a déclaré à la presse la présidente de la Commission électorale nationale, Tibisay Lucena. Initialement cette date avait été avancée au 22 avril. La nouvelle date est le résultat d’un accord avec un adversaire de Nicolas Maduro visant à rassurer la communauté internationale. Pressenti depuis plusieurs jours, après la révélation par le dissident chaviste Henri Falcon de négociations secrètes avec le gouvernement, l’accord inclut plusieurs garanties sur le scrutin.

« Nous proposons que soient organisées de façon simultanée les élections présidentielle » et des conseils législatifs régionaux, selon l’accord négocié, validé par le Conseil national électoral (CNE). Le scrutin présidentiel, traditionnellement organisé en décembre, avait été avancé à avril par les autorités électorales. Une décision critiquée par une partie de la communauté internationale et la principale coalition d’opposition qui a choisi de boycotter l’élection.

Face au président Maduro, qui brigue un nouveau mandat pour rester au pouvoir jusqu’en 2025, se présentent Henri Falcon, militaire en retraite de 56 ans, et quatre candidats quasi-inconnus du grand public. La coalition de la Table de l’unité démocratique (MUD) avait refusé de présenter un candidat, arguant que le camp présidentiel ne lui avait pas apporté toutes les garanties nécessaires à l’organisation du scrutin. La MUD réclamait notamment la présence d’observateurs internationaux « indépendants », la tenue du scrutin au « second semestre 2018 », la désignation d’un Conseil national électoral « équilibré », le vote des Vénézuéliens de l’étranger et un égal accès aux médias.

L’accord dévoilé jeudi inclut justement une requête auprès de l’ONU d’une mission d’observation électorale, la réalisation d’audits du vote, l’allongement du délai d’inscription sur les listes électorales pour les Vénézuéliens émigrés et l’« équité dans l’accès aux médias publics et privés, ainsi qu’aux réseaux sociaux » pendant la campagne. « Cet accord confirme qu’au Venezuela on élit nos dirigeants et représentants avec les plus larges garanties constitutionnelles et démocratiques », a assuré Tibisay Lucena, présidente du CNE, institution accusée par l’opposition de soutenir le président Maduro.

Pour la politologue Francine Jacome, les autorités « cherchent à donner une apparence de légitimité à ce vote, surtout face à la communauté internationale ».

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